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Le cluster machinisme : mutualiser les compétences dans l’agroéquipement

Le cluster machinisme a été créé en 2013. L’animation technique du cluster est assurée depuis cette date par Agrinove, en la personne de Hubert Cazalis, directeur de la technopole et de François Paolini, chef de projets. Son Président, Joël GOROSTIDI, directeur de Kirpy, fabricant de matériel agricole et de travaux publics, a accepté de nous en dire plus sur les innovations dans l’agroéquipement, les missions du cluster et les conditions pour le rejoindre.

Qu’est-ce que le machinisme agricole ?

Le machinisme agricole représente tout le matériel qui va permettre aux agriculteurs de cultiver leurs terres bien sûr, de gérer leur élevage parfois, mais aussi de transformer leurs productions.
Avec le développement des circuits courts, de nombreux exploitants ont ainsi modifié leurs façons de vendre leurs récoltes. Ils ne passent plus seulement par les coopératives, mais vendent eux-mêmes leurs productions, brutes ou transformées (jus de fruits, foie gras, viande, maraichage …).

On remarque que les usages et les besoins changent d’année en année (taille des machines, spécificités techniques, nouveaux itinéraires culturaux…). Le machinisme agricole est donc un secteur qui a un besoin constant de recherche et développement.

Les dirigeants des entreprises Comin, Leger, Solhead, Saudel et Elatec sur le point de partir exposer au SIVAL 2018 (crédit photo : Agrinove).

L’agroéquipement, une filière innovante depuis des décennies.

Le secteur de l’agroéquipement et du machinisme agricole a connu un vrai boom à partir des années 1950. La démocratisation des tracteurs dans la plupart des exploitations agricoles a été l’élément déclencheur.
Depuis, la course à la technologie, à la nouveauté et aux innovations ne s’arrête pas. Pourquoi un tel engouement ? Joël GOROSTIDI y trouve plusieurs explications :

  1. Bien sûr, pour réduire la pénibilité des travaux agricoles et préserver la santé des exploitants et ouvriers.
  2. Ensuite, pour combler le manque de main d’œuvre qui se fait de plus en plus ressentir dans le secteur agricole.
  3. Mais aussi pour des raisons politiques et économiques: l’essor de la concurrence, les réglementations plus strictes et les besoins grandissants pour nourrir toute la population ont augmenté les surfaces agricoles par exploitation. Si avant un agriculteur pouvait vivre avec 20ha, désormais il lui faut plus de 100ha pour vivre correctement (même si cette donnée est à nuancer suivant les productions et le mode de commercialisation choisi)

Pour augmenter la capacité de production et traiter plus de surfaces avec le même personnel, l’utilisation des machines agricoles est indispensable. Et cela va de soi, il n’existe plus aucune exploitation qui ne détient pas de machine agricole.

Depuis quelques années, c’est la robotique et le développement électronique qui est au cœur du machinisme agricole.

Qu’est-ce que le cluster machinisme basé à Nérac ?

Visite de l’entreprise ELATEC par le conseil d’administration. Joël Gorostidi, actuel président, est au centre de la photo, au second plan (crédit photo : Agrinove)

Le cluster machinisme est né sur les bases de l’ancien CREMAN (Centre Régional d’Expérimentation en Machinisme Agricole du Néracais), fondé en 1983. Il regroupe à ce jour 25 structures adhérentes en Nouvelle-Aquitaine et départements limitrophes, qui sont dans le secteur du machinisme agricole. Il s’agit principalement de TPE et de PME.

L’objectif du cluster est de regrouper des acteurs du secteur de l’agroéquipement et du machinisme pour échanger, partager les connaissances et en acquérir de nouvelles, être un lieu de rencontres… Cela peut passer par des recommandations de fournisseurs, des apports d’affaires, des échanges de bons procédés concernant du matériel, etc.

L’autre objectif est de mutualiser les compétences inter-entreprises pour pouvoir répondre à des appels d’offres ou des projets de plus grande envergure pour lesquels une entreprise seule ne pourrait pas répondre.

Tous les deux mois, une rencontre est organisée entre tous les adhérents pour échanger sur des thématiques précises ou autour d’une discussion libre.

En période de crise comme celle du Covid, le cluster a aussi permis d’assurer un support psychologique, administratif et technique entre les entreprises, lors de réunions téléphoniques ou en visio-conférence.

Enfin, le cluster propose à ses adhérents de mutualiser des espaces d’exposition dans le cadre d’un stand collectif lors de salons professionnels, comme à Bordeaux par exemple tous les deux ans (Vinitech-Sifel) ou à Angers chaque année (SIVAL).

Si on devait faire une comparaison, on pourrait dire que le cluster est aux PME ce que la pépinière d’entreprises est aux start-up.

Comment rejoindre le cluster machinisme ?

Vous pouvez candidater pour rejoindre le cluster à n’importe quel moment à condition que votre activité soit liée au domaine du machinisme et de l’agroéquipement (construction, recherche et développement de matériels agricoles …).

Concernant la personne qui interviendra au nom de l’entreprise lors des rencontres trimestrielles du cluster, là encore, il y a peu de contraintes. Vous pouvez être directeur de l’entreprise, directeur technique, responsable de production, directeur du bureau d’études ou tout autre position dans l’entreprise… La seule condition est qu’il faut avoir envie de partager ses bonnes pratiques. Chacun doit apporter sa valeur ajoutée pour insuffler une dynamique positive au sein du groupe. Pour garder ce cercle vertueux, les adhérents ont décidé qu’aucune entreprise ne doit être en concurrence directe avec une autre.

Le processus de recrutement passe ensuite par plusieurs étapes :

  1. L’envoi de la candidature par écrit
  2. Une première rencontre avec le conseil d’administration du cluster
  3. Un vote des adhérents pour valider l’adhésion

Une fois que vous êtes officiellement membre du cluster machinisme, une adhésion annuelle est demandée pour couvrir les frais inhérents à l’association. Le conseil d’administration est renouvelé par tiers tous les ans.

Depuis 2016, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine soutient financièrement le cluster.

Pour en savoir plus ou candidater :
ou
Joël GOROSTIDI : , président du cluster.