Installée depuis de longues années en Albret, l’agence de Cerfrance Nérac se prépare à rejoindre la technopole Agrinove d’ici quelques mois. C’est l’occasion pour nous de revenir sur Cerfrance 47, cette association départementale de gestion et de comptabilité, historiquement liée à l’agriculture, mais qui s’est ouverte depuis à l’ensemble des entreprises, comme son directeur adjoint, Stéphane Guedon, a pu nous le confirmer.

Pouvez-vous tout d’abord nous présenter Cerfrance ?
Il s’agit d’un réseau national d’associations de gestion et de comptabilité qui a environ 70 ans. Ce réseau Cerfrance, marque nationale, regroupe une cinquantaine de structures et emploient près de 12 000 collaborateurs. Le Conseil National (tête de réseau), espace d’échanges et de mutualisation, fonctionne pour sa part avec une vingtaine de collaborateurs.
Quels sont vos métiers ?
Notre mission est d’accompagner les entrepreneurs dans leurs projets et leurs prises de décision grâce à des équipes réactives, de proximité, spécialisées en conseil et expertise comptable.
Nous avons pour cela des équipes pluridisciplinaires constituées de comptables, juristes, fiscalistes, gestionnaires de paie, conseillers généralistes et spécialistes.
D’où vient votre lien avec l’agriculture ?
Au moment où la profession agricole s’est énormément structurée avec l’essor des coopératives par exemple, des centres de gestion ont été créés par et pour des agriculteurs pour améliorer notamment leur gestion d’entreprise. La fiscalité (TVA, bénéfice réel) a aussi joué un rôle pour développer ce réseau, puis la commercialisation directe lorsque le B.A. (Bénéfice Agricole) a été complété par du B.I.C. (Bénéfice Industriel et Commercial).
En 2007, la réforme de la profession de comptable a autorisé Cerfrance à s’inscrire à l’ordre des experts comptables, ce qui a permis de s’adresser aux entreprises de tous les secteurs (artisans, commerçants et services).
Ainsi, aujourd’hui, en Lot-et-Garonne, nos clients sont à 2/3 des agris et pour 1/3 viennent des autres secteurs d’activités. Cerfrance reste toutefois leader sur le segment agricole (agriculteurs, coopératives, etc.).
Pouvez-vous nous parler plus spécifiquement de Cerfrance 47 ?
En Lot-et-Garonne, nous avons 7 agences de proximité pour 170 collaborateurs et 3600 adhérents. Ces agences accompagnent les entrepreneurs dans toutes les étapes de la vie d’une entreprise : création, développement, recherche de financements, gestion des difficultés passagères, transmission, etc. Nous intervenons également sur tous les aspects qui concernent directement les chefs d’entreprise, notamment le conseil en gestion de patrimoine, la protection sociale et la prévoyance.
Comme chaque entité du réseau Cerfrance, le Cerfrance 47 a la personnalité juridique et est autonome dans sa gouvernance et sa gestion. L’association de Lot-et-Garonne utilise la marque « Cerfrance 47 », entreprise associative spécialisée en conseil et expertise comptable.
Cerfrance 47 a tenu son assemblée générale en février dernier : quelles sont vos actualités principales ?
Le défi du moment, c’est la réforme de la facture électronique, très impactante pour toutes les entreprises. Nous avons un message et un seul à faire passer : anticipez ! Toutes les entreprises soumises à la TVA vont devoir s’y mettre, pour certaines avec des changements d’organisation conséquents, d’où l’intérêt de s’en occuper dès maintenant. Ainsi, le message de Cerfrance est de ne pas se focaliser sur le côté « obligatoire », mais de s’y préparer sereinement. En tous les cas, c’est avec ce discours optimiste et volontaire que nous accompagnons nos clients.
Quels sont vos conseils pour les TPE et PME dans le contexte actuel ?
Il est certain que le contexte est très mouvant et incertain depuis quelques années, dans quasiment tous les secteurs. On observe des pertes de repères en termes de stratégie, de raisonnement. Les schémas d’hier ne sont plus reproductibles. Cela peut générer une certaine frilosité, ce qui est paradoxal pour un entrepreneur. Il devient indispensable de s’intéresser à l’aval (la commercialisation) et d’être prêt à se diversifier si nécessaire. Dans ce cadre, chaque entreprise a sans doute intérêt à s’appuyer sur un regard extérieur pour avoir un retour fréquent sur sa situation et ses perspectives, d’autant que les investissements sont souvent coûteux en agriculture.
Pouvez-vous nous présenter Cerfrance Nérac ?
Il s’agit d’une agence de 17 collaborateurs dont une directrice, Danielle Baudon. Depuis de longues années, Cerfrance Nérac occupe des locaux à proximité du centre-ville, mais aujourd’hui ce site devient trop exigu. Nous avons donc choisi de construire des locaux adaptés à nos besoins, sur un axe passant car nous voulons donner de la visibilité à nos agences.
Pourquoi avoir choisi la technopole Agrinove ?
Il y a déjà plusieurs années, notre directeur général, Jean-Michel Saint-Martin, a parlé de notre projet à Louis Uminski, ancien directeur de la chambre d’agriculture départementale et qui était alors conseiller municipal à Nérac. Une réunion avec Nicolas Lacombe, maire de Nérac et Président d’Agrinove, a permis d’acter le principe de cette installation. Il restait à voir aboutir ce projet de construction… ce qui est pratiquement chose faite à présent.
Il nous semble qu’il y a dans ce projet un intérêt réciproque : nous apportons notre activité de services sur la technopole Agrinove, qui en retour nous offre de la visibilité, en nous installant route d’Agen, et de la proximité avec d’autres acteurs économiques.