La 6e édition de notre forum annuel dédié à l’innovation agricole se tiendra le mardi 10 novembre 2020 à l’Espace d’Albret de Nérac. Il aura pour thème « Les circuits courts en disent long », alors pour vous mettre l’eau à la bouche en prévision de cette demi-journée, voici un petit rappel !
Qu’est-ce qu’un circuit court ?
On appelle « circuit court », le fait de commercialiser des produits agricoles sans intermédiaire ou avec un intermédiaire maximum.
La transaction peut donc se faire de deux façons :
- par une vente directe, c’est-à-dire du producteur au consommateur
- ou par une vente indirecte à la condition qu’il y ait un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur (magasin de producteurs par exemple).
Attention, circuit court n’est pas forcément synonyme d’approvisionnement local. Même si souvent la vente se fait dans la région de production, le circuit court peut également se faire dans un rayon géographique plus grand.
Pourquoi les circuits courts sont-ils appréciés des consommateurs ?
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les circuits courts sont appréciés des consommateurs
- Pour favoriser le contact humain avec le producteur (surtout en vente directe), ce qui permet de valoriser le produit et le métier d’agriculteur.
- Pour permettre aux agriculteurs d’éviter de dégrader leur marge sur la vente de leurs produits
- Pour acheter un produit du terroir, que les consommateurs pensent plus authentique, de meilleure qualité et avec moins de transformations.
La crise du COVID a également fait émerger deux autres raisons de consommer avec le moins d’intermédiaire possible :
- Premièrement par solidarité avec les producteurs qui se sont retrouvés en difficulté du fait des contraintes liées à la vente de leurs produits ;
- Pour des raisons sanitaires, le produit étant manipulé par un minimum de personnes avant d’être consommé.
Quels sont les freins à la consommation en circuit court ?
La première raison pour laquelle les consommateurs ne favorisent pas tout le temps le circuit court est la disponibilité du produit et la logistique : cela implique qu’il faut se déplacer à la rencontre du producteur et contacter plusieurs producteurs pour pouvoir être approvisionné globalement (le maraîcher, l’éleveur de volaille…).
Un deuxième frein est la peur que le prix soit plus élevé. C’est une fausse idée, le circuit court n’est pas forcément plus cher que le supermarché, surtout à qualité égale, mais les consommateurs permettent au producteur de faire une plus grande marge sur ses ventes.
Yuna Chiffoleau vous parle des circuits courts
Nous sommes heureux d’accueillir Madame Yuna Chiffoleau, chercheuse à l’INRAE , lors de notre prochaine édition d’Agrinovembre. Elle nous présentera une conférence sur le thème « Circuit court : historique, nouvelles tendances et comportement des consommateurs. » Un temps d’échanges et de questions réponses avec les participants sera organisé à la fin de son intervention.
Madame Chiffoleau nous fera l’honneur de nous donner quelques informations à propos de son enquête récente conduite conjointement entre l’INRAE, Agro Campus Ouest et Terralim.
Tous les résultats de cette étude seront disponibles dans son prochain livre « Manger au temps du coronavirus » qui paraîtra très prochainement aux éditions Apogée.
Pour plus d’informations et vous inscrire à la prochaine édition d’Agrinovembre 2020, c’est par ici !